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CITATIONS SUR L’ART




L’Art contre les imbéciles :

 « [...] mais l'art est si puissant qu'il s'impose de lui-même aux imbéciles, et qu'il finit par mettre dans leur esprit, malgré eux, une sorte de mystérieuse admiration, qui arrête le rire et glace d'une pudeur inconsciente l'insulte prête à s'échapper ».

« Claude Monet », La France, 21/11/1884.

Sur ce qu’est l’art :

« Pour moi, l'art ce n'est pas autre chose que "l'intelligence de la forme", aussi bien dans le domaine physique que dans ce que nous appelons le domaine moral. On n'arrive à cet art que par des observations très longues et de patientes études. C'est un accroissement continu de l'individu, le résultat d'une culture générale, car je ne crois pas qu'on puisse séparer l'art des autres connaissances humaines et l'enfermer dans l'obscur espace de l'instinct ».

« Réponse à une enquête de Maurice Rousselot sur l'éducation artistique du public contemporain », La Plume, 1/03/1903.

« En art, l’exactitude est la déformation et la vérité est le mensonge. Il n’y a rien d’absolument exact et rien d’absolument vrai, ou plutôt il existe autant de vérités humaines que d’individus ».

 

« Il n’est pas besoin, je crois, de tout comprendre en art. Il y a des obscurités harmonieuses et sonores qui vous enveloppent d’un mystère qu’on a tort souvent de vouloir percer. Puisque nous ne comprenons pas la vie, pourquoi vouloir tout comprendre de ce qui en est la paraphrase  ? ».

 

Sur la valeur des œuvres :

« Je suis de ceux qui pensent au contraire qu'il n'y a pas de mauvais motifs, il n'y a que de mauvais tableaux. Le sujet importe peu ».

« Le Sport dans l'art », La France, 21/12/1884.

« [...] et j'ai cette conviction qu'un bon tableau est assez puissant par lui-même pour faire oublier deux cents croûtes ».                                « Exposition du cercle Volney », La France, 31/01/1885.

 

Sur l’art institutionnalisé, ses récompenses et ses honneurs :

« Chaque fois que j'apprends qu'un artiste que j'aime, qu'un écrivain que j'admire viennent d'être décorés, j'éprouve un sentiment pénible, et je me dis aussitôt : "Quel dommage ! »

« Le Chemin de la croix », Le Figaro, 16/01/1888.

« Quand je suis triste, rien ne me déride comme de penser à l'art officiel, à ses pompes, à ses oeuvres. c'est un des sujets les plus merveilleusement comiques qu'il y ait dans le monde. Et il est inépuisable ».                                             « Plus que morts ! », Paris-Journal, 19/03/1910.

 

« Nous voulons qu'on nous mente, qu'on nous mente en tout, qu'on nous mente sans cesse, par le livre, le théâtre, par le discours, par le dessin, par le marbre et par le bronze. Et c'est ce mensonge universel que nous appelons idéal ! C'est en vertu de ces principes que les religions, les politiques, les morales ont érigé en vertus des crimes abominables, et en crimes, les plus fières et les plus nobles vertus. De même que les académies ont décrété, du fond de leurs hypogées et de leurs nécropoles, qu'il ne saurait y avoir pour les écrivains qu'un style, pour les artistes qu'un dessin, par lesquels, jamais ne s'exprimera la vérité, ne vivra la vie, ne s'animera la matière, immortelle et splendide ».

« Préface du catalogue du salon d'automne 1909 », octobre 1909.

 

Sur la détérioration de l’art et des artistes ou les prémices de la commercialisation et de la banalisation :

« L'art est devenu un cheval de manège, il tourne sur lui-même, il piétine sur place, et dans la crainte qu'il ne voit sa honte, il a deux oeillères sur les yeux ».

« Coup d'oeil général », La France, 1/05/1885.

« Et la peinture a chassé l'art. On ne le voit plus dans les expositions, devenues les grands vomitoires de l'universelle médiocrité, ni dans les ventes où s'étalent si crûment l'inexprimable mauvais goût, l'affolante ignorance, l'intellectuelle platitude des amateurs contemporains ».                              « Ballade », Le Figaro, 24/05/1889.

 

« Aujourd'hui, les peintres pullulent avec une rapidité bacillaire, avec une virulence épidémique qui nous laissent de l'effroi et de l'admiration. Nul n'échappe à la contagion, et les cas sont souvent foudroyants. tel qui la veille, s'était endormi fonctionnaire, avocat, journaliste ou portier, se réveille peintre, le lendemain ».

« Le Salon du champ de Mars », Le Figaro, 6/05/1892.

« Une promenade, dans Paris, par ces temps d'étalage et de cadeaux, c'est quelque chose de vraiment très mélancolique. A chaque pas, devant chaque boutique, devant chaque vitrine, on est stupéfié. On assiste partout à cette chose attristante, douloureuse même, entre toutes : la mort du goût ».                                                                  « Art nouveau », Le Journal, 22/12/1901.

 

Sur les critiques d’art :

« Le critique est, en général, un monsieur qui, n'ayant pu créer un tableau, une statue, un livre, une pièce, une partition, n'importa quoi de classable, se décide, enfin, pour faire quelque chose, à juger périodiquement l'une de ces productions de l'art, et même toute à la fois. étant d'une ignorance notoirement universelle, le critique est apte à toutes besognes et n'a point de préférences particulières ».             « Gustave Geffroy », L'écho de Paris, 13/12/1892.

 

« Certes, je respecte infiniment les critiques d'art, et je crois en eux, comme je crois en Dieu. Ce sont de braves garçons. Qu'ils me permettent pourtant de juger insuffisant ce qu'ils ont dit, redit et répété, ce qu'ils diront, rediront et répéteront jusqu'à la consommation des siècles et des bocks ».                                                                          « Sur M. Félix Vallotton », janvier 1910.

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