STENDHAL (1783-1842) |
En 1910, il est chargé de suivre et de vérifier la rédaction de l'inventaire général du musée Napoléon (ancien nom du Louvre). L'année suivante, il entreprend un voyage en Italie, à la fois pour revoir Angela Pietragrua, pour laquelle il avait eu un coup de foudre dix ans auparavant, et pour connaître le pays où avaient fleuri les arts. Il commence alors la rédaction de l'Histoire de la peinture en Italie. Mais en 1812, lors de la retraite de Russie, une grande partie de ses manuscrits sont détruits. Après la chute de Napoléon, il s’installe quelques temps en Italie, qu'il considère comme sa seconde patrie. Il revient à Paris en 1821 et fréquente les salons. Il s’inspire de sa propre expérience et de celle de son entourage pour étudier les mécanismes du sentiment amoureux, qu’il explique dans son essai De l’amour, où il est notamment question de la fameuse « cristallisation ». Dans Racine et Shakespeare, il donne sa théorie du « romanticisme » en appelant de ses vœux un théâtre dégagé des contraintes du classicisme, deux ans avant le manifeste romantique de Victor Hugo (préface de Cromwell).
Sa carrière de romancier ne commence qu’en 1827 avec Armance, œuvre passée inaperçue, mais surtout en 1830 avec Le Rouge et le Noir. Il écrit ensuite La Chartreuse de Parme. Grand amateur de musique et notamment d’opéra, Stendhal est aussi l’auteur des Vies de Mozart, de Rossini, Haydn … Il touche également à l’autobiographie dans Souvenirs d’Egotisme, Journal Intime et Vie de Henri Brulard. L’Histoire de la peinture en Italie n’est pas son seul écrit sur l’art. Il y a aussi les Promenades dans Rome, puis Rome, Naples et Florence. Mais plus généralement, la peinture est omniprésente dans son œuvre, véritable musée imaginaire. Stendhal laisse de nombreux manuscrits inachevés et meurt à Paris en 1842. |