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Charles Baudelaire

Critique d'Art





C'est avant tout pour survivre que Baudelaire s'empresse de s'investir dans la critique d'art. Son premier ouvrage de critique d'art, publié sous le nom de Baudelaire-Dufays concerne le Salon de 1845. Ce salon ne le satisfait pas, et fera plus tard l'objet d'un retrait. A ce moment, il ne s'agit que du premier essai d'un jeune homme de 24 ans.

On y perçoit néanmoins le talent et les qualités littéraires du jeune critique : « une démonstration rigoureuse d’un style net et ferme, une logique allant droit à son but, sans souci des objections, ni des tempéraments », écrira Asselineau. Il est vrai que Baudelaire ne ménage pas ses opinions. Dans son essai Conseil aux jeunes littérateurs, il décrira sa méthode, en ligne droite : «M. X... est un malhonnête homme, et de plus un imbécile; c'est ce que je vais prouver»; en opposition à la ligne courbe, qui « amuse la galerie, mais ne l'instruit pas »… (source : Baudelaire Litteratura).

Baudelaire n'hésite pas à critiquer durement certains peintres, allant parfois jusqu'à les traiter de mauvais artistes. Ce salon fonctionne un peu comme un catalogue que le lecteur peut parcourir en même temps que le salon. A cette période, Baudelaire n'ose pas encore mettre toute sa capacité rebelle dans la forme de son ouvrage. Cependant, le contenu est déjà très remarqué pour son agressivité autant que pour sa finesse.

Son tempérament le rattrapera au cours de ses prochains essais. Le Salon de 1846 ressemble davantage à une longue prose à thèmes, parmi lesquels Baudelaire compare Hugo et Delacroix : "Trop matériel, trop attentif aux superficies de la nature, Mr Victor Hugo est devenu un peintre en poésie ; Delacroix, toujours respectueux de son idéal, est souvent, à son insu, un poète en peinture". (CA, p. 92). C'est dans ce salon, pour la première fois, que l'auteur développe des considérations philosophiques personnelles au sujet de la peinture. Il entreprend de véritables essais dans lesquels il distingue les coloristes, les dessinateurs, les "imitateurs" de la nature, les "créateurs". Suit ensuite un Salon caricatural, parfaitement en accord avec la manière dont il avait commencé l'ouvrage : Baudelaire se retrouve alors critique de la critique. Le Salon de 1859 sera l'apogée du style et de l'investissement de l'auteur.



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